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Johannes Brahms :
Zigeunerlieder (Chansons tziganes)
n°2 Hochgetürmte Rimaflut
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Flots impétueux de la
Rima, que vous êtes troubles !
Je me lamente sur ta rive
et pense à toi, mon amour,
Les vagues s'enfuient tel
un torrent et viennent mourir au bord du fleuve
Devant moi à grand bruit,
sur la rive de la Rima
Laissez-moi pleurer à
jamais son souvenir.
n°4 Lieber Gott, du weisst
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Mon Dieu, tu sais combien
j'ai souvent regretté d'avoir donné un jour un baiser à mon amour.
Le cœur me commandait de
l'embrasser, aussi longtemps que je vivrai, je penserai à ce baiser.
Mon Dieu, tu sais combien
de fois dans la nuit tranquille j’ai pensé à mon amour dans le plaisir et la
douleur.
L’amour est doux, même si
le repentir est amer, mon pauvre cœur lui restera éternellement, éternellement
fidèle.
n°5 Brauner Bursche fürt zum Tanze
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Un gaillard aux cheveux
noirs conduit à la danse la belle enfant aux yeux bleus
Il fait claquer hardiment
ses éperons, la mélodie de la czardas s'élève
Il embrasse et serre sa
douce petite colombe contre lui,
La fait virevolter, dirige
sa danse, exulte et saute,
Il lance trois gulden
brillants sur le cymbalum qui en retentit.
n°7 Kommt dir manchmal in den Sinn
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Te souvient-il parfois,
mon doux amour, du serment que jadis tu m'as fait,
Ne me trompe pas, ne me
quitte pas, tu ne sais pas combien je t'aime,
Aime-moi comme je t'aime,
alors la grâce divine descendra sur toi.
n°8 Horch, der Wind klagt in den Zweigen
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1 - Ecoute le vent qui
fait entendre sa douce et triste plainte dans les ramures (ter)
Doux amour, il faut nous
séparer, bonne nuit !
Ah ! comme j’aimerais
reposer dans tes bras !
Mais l’heure de la
séparation approche, que Dieu te protège !
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2 – Sombre est la nuit,
pas la moindre lueur d'étoile (bis)
Cher amour, aie confiance
en Dieu, bonne nuit,
Cher amour, aie confiance
en Dieu et ne pleure pas !
Si le Bon Dieu me ramène
un jour à toi,
Nous resterons
éternellement unis dans la félicité de l’amour.
Béla Bartók : Quatre chants populaires slovaques
1. Zadala mamka (Poniky) (Chanson de noces)
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Maman a marié
sa fille dans une contrée lointaine.
Elle lui a ordonné: « Suis ton mari, ne reviens plus chez moi ! »
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« Ah ! je
me changerai en corbeau, je volerai jusque chez maman!
Je m'installerai dans le jardin, perchée sur un lys blanc. »
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La mère
sort : « Quel est cet oiseau au chant si triste ?
Va-t-en, va-t-en,
oiseau ! Ne brise pas mon lys ! »
" Tu m'as mariée avec un méchant homme dans un pays lointain,
Je suis malheureuse, chère maman, si loin de mon pays."
2. Na holi, na holi (Hiadel) (Chanson de fenaison)
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Sur la
montagne, sur les foins j'ai si bien dormi, comme sous un édredon,
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Nous avons bien ratissé,
qu'allons nous faire ? Du sommet à la vallée, descendons tous ensemble.
3. Rada pila, rada jedla (Medzibrod) (manger, boire)
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Elle aimait boire, elle
aimait manger, elle aimait danser,
Mais n'était même pas capable de coudre une jupe !
Tu n'as pas donné les
quatre groschen comme moi qui ai donné,
Pour que tu puisses danser et moi rester debout !
4. Gajdujt'e, gajd'ence (Poniky) (Air de danse)
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Cornemusez, cornemuses !
Nous allons chez nos amies !
Hé ! cornemusez gaiment pour nous entraîner hardiment !
Cornemusez, cornemuseux !
voici deux groschen :
Eh ! un
pour toi, cornemuseux,
et l'autre pour l'aubergiste.
C'était une petite chèvre, qui marchait devant !
Hé ! elle ne le fera plus, eh ! ses jambes sont coupées.
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